Publié le 06 octobre 2015

4es Rencontres du G5 santé – Communiqué de presse

Pour préserver l’assurance maladie, le G5 santé s’engage en faveur de l’accélération des réformes de structure et la levée des freins au virage ambulatoire.

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Le G5 santé, cercle de réflexion, réunissant 9 entreprises françaises du médicament, du diagnostic in vitro et dispositifs médicaux, organise ce jour ses 4es Rencontres sur « le développement de l’ambulatoire, enjeux et perspectives », en préambule aux débats sur le PLFSS 2016.

En effet, le G5 santé se félicite que le virage ambulatoire fasse partie des réformes de structure poursuivies par Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales, de la Santé et du Droit des femmes, mais déplore le peu de cohérence de la politique suivie dans ce domaine et le manque d’ambition des mesures du PLFSS 2016 annoncées lors de la Commission des comptes de la sécurité sociale.

La médecine ambulatoire est une voie prometteuse pour avancer vers l’équilibre des comptes de l’assurance maladie, pour éviter des dépenses hospitalières inutiles, tout en améliorant le confort des patients. Le retard français en la matière est bien connu, la Cour des comptes l’a souligné en 2013 et en a pointé les disparités régionales. La situation s’améliore lentement, avec un taux d’actes de chirurgie ambulatoire de 45 % en 2014 selon Marisol Touraine, mais reste très loin des taux de 60 à 75 % observés en Europe du Nord.

Or, depuis quelques années, les industries de santé développent une nouvelle vague d’innovations qui bouleverse la médecine, une multitude de nouvelles solutions de santé qui vont permettre ou faciliter une prise en charge en dehors des murs de l’hôpital : médicaments antiviraux et anticancéreux, chirurgie mini-invasive, tests de diagnostic plus rapides et à plus forte valeur médicale, robots… Alliées à la puissance de la révolution numérique, qui permet notamment un suivi à distance des patients en toute sécurité, elles dessinent un paysage sanitaire bien différent de celui dont nous héritons aujourd’hui et obligent à repenser la place de l’hôpital.

Ces profonds bouleversements en cours aboutiront à une meilleure qualité et efficacité des soins, un plus grand confort pour le patient, avec souvent aussi des économies importantes. Mais atteindre cet idéal impose une remise à plat volontariste de nombreux fonctionnements qui freinent voire bloquent toute évolution. Il faut bousculer les conservatismes qui fossilisent l’organisation des soins.

Le système de régulation actuel fonctionne en silos trop cloisonnés (actes, médicaments, dispositifs, hôpitaux…), il manque de vision globale et surtout prospective, il est prisonnier de sa base budgétaire annuelle et n’est plus adapté pour anticiper, réorganiser les soins, investir pour guérir ou prévenir aujourd’hui et dépenser moins demain.

Les industriels, pourtant porteurs d’une valeur économique considérable pour notre pays, se heurtent toujours à de nombreux freins, à des procédures administratives inadaptées ou inexistantes, sur fond d’incompréhension de leurs interlocuteurs qui méconnaissent les réalités du terrain. Les innovations françaises ont toujours les plus grandes difficultés à accéder au marché national, malgré les engagements répétés de la Ministre.

Des réformes d’ampleur sont nécessaires, depuis l’évaluation des solutions de santé, qui ne tient pas compte aujourd’hui de leur impact sur le développement de l’ambulatoire, jusqu’aux modalités de leur financement.

Il y a urgence à lever les freins pour engager activement le virage ambulatoire, pour ne pas priver les patients des meilleurs soins et l’assurance maladie d’indispensables gains d’efficience. En cet anniversaire des 70 ans de la Sécurité Sociale, c’est la préservation de notre modèle solidaire qui est en jeu. Le dialogue entre tous les acteurs, publics et privés, est plus que jamais nécessaire pour atteindre cet objectif commun.

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Marc de Garidel, Président du G5 Santé et Vice-Président du Comité Stratégique de Filière Santé, a déclaré : « Le G5 santé est un cercle de réflexion qui ambitionne de contribuer aux débats et de proposer des réformes compatibles avec le développement des industries de santé. Les mesures du Comité stratégique de filière santé jouent un rôle clé pour déverrouiller dans le dialogue des situations bloquées depuis trop longtemps. Un nouveau groupe de travail du CSF santé, consacré au développement de lambulatoire, vient d’être créé, pour mieux identifier les blocages et chercher, dans la concertation, des solutions non pas aux seules difficultés dhier mais en anticipant sur larrivée des innovations en développement pour demain. Le G5 santé sest mobilisé et a mobilisé toutes les industries de santé dans ce but. Nous espérons que ces 4es Rencontres du G5 santé y contribueront, mais regrettons profondément labsence de la ministre, qui semble ne pas voir lintérêt du dialogue avec tous les acteurs pour faciliter la mise en œuvre de sa politique.»

A propos du G5 santé (http://www.g5.asso.fr)

Le G5 santé, porte-voix des industries de santé françaises, est un cercle de réflexion, présidé par Marc de Garidel, Président-Directeur général du groupe Ipsen, qui rassemble les dirigeants des principales entreprises françaises de santé et des sciences du vivant (bioMérieux, Guerbet, Ipsen, Laboratoires Théa, LFB, Pierre Fabre, Sanofi, Servier, Stallergenes). Celles-ci ont choisi la France comme plateforme de leur développement international et font de l’effort de R&D leur priorité. Les membres du G5 santé partagent 5 ambitions : faire reconnaître l’apport des industries des sciences de la vie en tant qu’acteur essentiel de la santé publique en France, contribuer au rétablissement de la compétitivité de la France, poursuivre un engagement fort au service de l’excellence de la recherche biomédicale française, développer l’accès des patients aux solutions de santé et soutenir le secteur des biotechnologies et des nouvelles technologies.

Contact Presse
Didier Véron – Tél. : 01 58 33 51 16
Email : g5@g5.asso.fr