Le G5 Santé se félicite de l’engagement réitéré du président de la République pour renforcer la souveraineté sanitaire et rappelle sa demande d’un budget médicament à la hauteur de cette ambition.

Paris, le 13 juin 2023 – A l’occasion du déplacement du président de la République chez Aguettant sur le thème de la souveraineté industrielle, le G5 Santé se félicite de ce rappel de la volonté d’Emmanuel Macron de mener une politique en faveur des investissements de production de produits de santé en France. Le G5 Santé souhaite désormais que le budget alloué aux dépenses de santé soit à la hauteur des ambitions présidentielles dans ce domaine.

Didier Véron, président du G5 Santé, a déclaré « Je suis très heureux que le président de la République ait rappelé sa volonté de renforcer la souveraineté sanitaire lors de ce déplacement en Ardèche. J’ai une nouvelle fois fait part aux autorités publiques rassemblées à cette occasion de nos préoccupations sur l’insuffisance de concrétisation de cette politique à ce jour ,et notamment sur la politique de prix, dont l’objectif devrait être d’encourager la production en France et en Europe afin d’améliorer la sécurité des approvisionnements en médicaments. N’oublions jamais que l’indépendance sanitaire a un coût, comme mentionné par le président de la République, et le G5 Santé appelle à la création d’un fonds de souveraineté sanitaire, en dehors de l’enveloppe médicament, afin de financer des niveaux de prix compatibles avec le made in France. »

Le G5 Santé soutient le Plan Innovation Santé 2030 présenté lors du CSIS de juin 2021 par le président de la République, plan qui affiche des objectifs ambitieux de souveraineté sanitaire, avec une feuille de route claire de soutien à la politique industrielle et d’amélioration de l’accès des patients aux innovations thérapeutiques et diagnostiques.

Les entreprises françaises du G5 Santé ont accentué leurs efforts réalisés pour maintenir en France leurs sites industriels existants et développer de nouvelles unités de production. Elles occupent une place majeure sur le territoire national avec 53 usines, 20 000 collaborateurs, 1 milliard d’euros d’investissements industriels chaque année. Les membres du G5 Santé contribuent ainsi pour plus de 11 milliards d’euros d’excédent à la balance commerciale.

Outre la construction de nouvelles unités de production permettant de localiser sur le territoire national la production de nouveaux médicaments ou d’en augmenter les capacités, les entreprises du G5 Santé ont fait le choix de relocaliser en France la chaine de production d’une dizaine de médicaments, du principe actif au packaging.

De tels efforts des entreprises ne vont pas de soi au regard de l’évolution de leurs chiffres d’affaires en France, dans un contexte économique français particulièrement difficile, et ne sont pas suffisamment pris en compte jusqu’à présent par le Comité Economique des Produits de Santé. Dans ce contexte, le G5 Santé demande une réelle adaptation de la régulation et du financement des médicaments et rappelle ses propositions :

  • La mise en œuvre effective de l’article 65 de la LFSS 2022 sur la prise en compte de l’implantation des sites de production dans la fixation et la révision des prix des médicaments innovants et matures : cet article de loi, dont l’objectif est de tenir compte de la sécurité d’approvisionnement du marché français que garantit l’implantation des sites de production, doit donc s’appliquer également pour réviser à la hausse le prix des médicaments déjà commercialisés en France,
  • L’application rapide de hausses de prix sur des médicaments à fort enjeu d’indépendance sanitaire dans le cadre de l’article 28 de l’Accord Cadre, afin de pérenniser la production en France,
  • L’utilisation du levier de la commande publique afin que les hôpitaux publics privilégient effectivement dans leurs appels d’offres les produits de santé fabriqués localement.

Le G5 Santé tient à insister sur la nécessité d’une augmentation significative de l’enveloppe budgétaire accordée aux médicaments dans le cadre des lois de financement de la sécurité sociale, afin de financer l’arrivée massive d’innovations importantes pour les patients et d’accorder aux produits matures des prix compatibles avec la production en France ou en Europe. Le soutien en amont des investissements industriels ne suffira pas si les finances publiques ne permettent pas en aval l’achat des produits made in France.

 

A propos du G5 santé (http://www.g5.asso.fr)

Le G5 santé, porte-voix des industries de santé françaises, est un cercle de réflexion qui rassemble les dirigeants des principales entreprises françaises de santé et des sciences du vivant (bioMérieux, Guerbet, Ipsen, LFB, Pierre Fabre, Sanofi, Servier et Théa).

Celles-ci ont choisi la France comme plateforme de leur développement international et font de l’effort de R&D et de production leur priorité. Ces huit entreprises sont engagées pour la vitalité économique et industrielle de la France, dans son écosystème européen et mondial. Elles ambitionnent d’apporter toujours plus de solutions diagnostiques et thérapeutiques au service des patients.

 

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Didier Véron, Président du G5 Santé

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