Publié le 10 octobre 2016

Le G5 santé présente ses 20 propositions pour 2017 : le choix de la France comme grand pays des industries de santé

Paris, le 10 Octobre 2016 – A l’occasion de ses 5es Rencontres, le G5 Santé présente ce jour son livre blanc 2017-2022, « Faire de la France un grand pays des industries de santé ; réformer, investir et innover au service des patients ».

Autour du thème général « Les industries de santé sont-elles stratégiques pour la France ? Quelles propositions de réformes ? » et de quatre tables rondes, cette 5e journée du G5 Santé est l’occasion de débattre de ses propositions avec de nombreux acteurs.

Les entreprises de santé sont une filière essentielle pour la France. Génératrices d’emplois et d’investissements sur l’ensemble du territoire et résolument exportatrices dans l’ensemble du monde, leur poids économique est incontestable. Au-delà, la forte intensité technologique de leur savoir-faire, leur capacité d’innovation et l’excellence des chercheurs et ingénieurs donnent à la France un avantage compétitif durable. En outre, elles sont sources d’indépendance sanitaire et de grande valeur ajoutée sociale, du fait de la complémentarité de leurs métiers et du large éventail de leur offre de produits, au service d’une meilleure prise en charge des patients et d’une meilleure efficience du système de santé.

Cependant, depuis plusieurs années, l’environnement des industries de santé se dégrade. Le contexte de cette rentrée 2016 est notamment préoccupant, le dialogue avec les pouvoirs publics étant de plus en plus difficile, comme l’atteste la signature durant cet été d’une lettre d’orientation au Président du CEPS[1], incluant de nombreuses dispositions qui remettent en cause l’accord- cadre signé entre le CEPS et le LEEM en janvier 2016.

Faute de réformes structurelles, les économies indispensables à la pérennité du système français reposent pour la moitié sur les industries de santé, sans qu’il ne soit tenu compte des enjeux industriels mais aussi sociaux, scientifiques, médicaux et stratégiques. Le PLFSS 2017 en est une parfaite illustration, avec des efforts de près de 2 milliards d’euros demandés aux industries de santé.

Marc de Garidel, Président du G5 Santé et Vice-Président du Comité Stratégique de Filière Santé, a déclaré : « Le G5 santé est un cercle de réflexion qui ambitionne d’être une force de proposition constructive et de dégager des voies de réformes à même d’améliorer l’efficience du système de santé au moment où l’innovation technologique s’accélère. Ce livre blanc comme ces 5es Rencontres ont pour but de faciliter la prise de conscience de l’importance et de l’urgence de bâtir une Alliance pour les 5 prochaines années entre pouvoirs publics et industriels de santé français pour garantir une bonne prise en charge des patients tout en protégeant la compétitivité des entreprises de santé.

Le G5 Santé souhaite sensibiliser ses interlocuteurs à la nécessité d’agir différemment et propose 20 mesures afin d’engager un débat constructif dans le cadre des programmes électoraux de 2017, et notamment de :

  • Déterminer des prix responsables pour les produits de santé : prendre en compte lors de l’évaluation et dans la fixation du prix des innovations thérapeutiques toutes leurs conséquences, notamment de leur impact sur l’organisation des soins, de l’efficience apportée au système de santé et des économies potentiellement générées dans toute la chaîne de soins.
  • Développer la politique de prix facial pour les médicaments largement exportés depuis la France, afin de préserver les installations industrielles sans surcoût pour l’assurance maladie, grâce au versement de remises produit « spécifiques export ».
  • Appliquer pleinement l’accord cadre : prendre en compte les investissements réalisés en France et dans l’Union Européenne dans la fixation et la révision des conditions de prix du médicament. Les externalités telles que la recherche, le développement, la production et la création d’emplois doivent être réellement prises en compte dans les conditions de mise et de maintien sur le marché des produits de santé, en termes de prix comme de délais. C’est un point majeur tant pour l’attractivité du territoire que pour la compétitivité des entreprises françaises.
  • Améliorer l’efficience du système de santé en prenant en compte les conséquences organisationnelles de l’arrivée des innovations de rupture, qui modifient les prises en charge : mieux utiliser les tests de diagnostic, adapter les parcours de soins, développer la médecine et la chirurgie ambulatoire.
  • Afin d’accroître les partenariats, renforcer le dialogue entre acteurs publics et privés de la recherche médicale, en s’appuyant particulièrement sur ARIIS et AVIESAN, et lancer un Plan national pour l’innovation, notamment pour développer les médicaments de thérapie innovante (MTI).
  • Bâtir une Alliance pour les 5 prochaines années entre pouvoirs publics et industriels de santé français afin d’accroître la compétitivité du territoire national et la représentation de la France dans la politique européenne de santé publique et dans les appels à projet européens, voire mondiaux.

Une vague sans précédent d’innovations médicales et technologiques arrive, porteuse d’espoirs tangibles pour de nombreux patients. Il est tout à fait possible de la financer et de permettre ainsi à tous les Français d’en bénéficier, à condition d’adopter une vision globale et de long terme de la régulation du système de soins, afin de décloisonner et d’accompagner les changements. En effet, les nombreux blocages que nous constatons ne permettent pas de tirer tout le parti des gains d’efficience que de nombreux nouveaux produits autorisent, au service des patients et du système de santé.

TELECHARGER LES 20 PROPOSITIONS

A propos du G5 santé (http://www.g5.asso.fr)

Le G5 santé, porte-voix des industries de santé françaises, est un cercle de réflexion, présidé par Marc de Garidel, Président-Directeur général du groupe Ipsen, qui rassemble les dirigeants des principales entreprises françaises de santé et des sciences du vivant (bioMérieux, Guerbet, Ipsen, Laboratoires Théa, LFB, Pierre Fabre, Sanofi, Servier). Celles-ci ont choisi la France comme plateforme de leur développement international et font de l’effort de R&D leur priorité.

Les membres du G5 santé partagent 5 ambitions : faire reconnaître l’apport des industries des sciences de la vie en tant qu’acteur essentiel de la santé publique en France, contribuer au rétablissement de la compétitivité de la France, poursuivre un engagement fort au service de l’excellence de la recherche biomédicale française, développer l’accès des patients aux solutions de santé et soutenir le secteur des biotechnologies et des nouvelles technologies.

En 2015, les membres du G5 Santé réalisent plus de 47 milliards d’euros de chiffre d’affaires dans le monde, emploient 165 000 personnes et dépensent plus de 6,7 milliards en R&D, dont la moitié en France.

Ils emploient plus de 47 000 personnes sur le territoire national, dont plus de 20 000 en production, et investissent près de 700 M€. Avec une contribution de près de 9 milliards d’euros à l’excédent de la balance commerciale, le G5 santé joue un rôle clé dans l’économie française.

Contact Presse
Didier Véron – Tél. : 01 58 33 51 16
Email : g5@g5.asso.fr

[1] Comité économique des produits de santé (CEPS), organisme interministériel placé sous l’autorité conjointe des ministres chargés de la santé, de la sécurité sociale et de l’économie, principalement en charge de la fixation des prix des médicaments et des tarifs des dispositifs médicaux à usage individuel pris en charge par l’assurance maladie obligatoire.